Rio+ 20: les élus locaux ont un rôle clé à jouer
Ces dernières années, les réseaux de collectivités locales ont fait entendre leurs voix dans les grandes négociations internationales, notamment climatiques:
- Au niveau européen à travers la Convention des Maires, avec le soutien de la Commission européenne, en 2008;
- Au niveau mondial avec le Pacte de Mexico, signé en 2010 par près de 200 villes des cinq continents et porté par les deux grands réseaux mondiaux de collectivités, ICLEI (Gouvernements Locaux pour le Développement Durable) et CGLU (Cités et Gouvernements Locaux Unis).
- Lors de la Conférence de Cancun de décembre 2010, la communauté internationale a reconnu le « rôle majeur des gouvernements locaux dans la lutte contre le changement climatique », vraie victoire pour les collectivités. Les réseaux de collectivités locales françaises (AMF, AMGVF, ARF, etc.) ont adopté leur propre déclaration pour Rio +20 à l’occasion des Assises Nationales du Développement Durable de Toulouse, en octobre 2011, affirmant: « Il vous appartient, États, organisations et agences, autorités publiques de tous niveaux, de nous considérer comme partenaires du développement durable, mais surtout comme acteurs essentiels de la transition à réussir. En effet, la connaissance des territoires, le savoir-faire du développement local, la capacité d’innovation et d’expérimentation, le rôle d’animation au plus proche du citoyen des collectivités locales déterminent largement l’efficacité des politiques publiques. »
Afin de faire des représentants des collectivités locales de véritables parties prenantes des négociations, cette déclaration demande notamment, à l’instar de CGLU, que leur soit accordé le statut d’organisation intergouvernementale dans le cadre de l’Assemblée Générale des Nations Unies.
Par leur enracinement dans le territoire, les élus locaux disposent de leviers d’action très importants en matière de politique de développement durable. Ce sont eux, en agissant sur le terrain, qui construisent la société verte de demain. Chaque pierre apportée à l’édifice est essentielle, qu’il s’agisse de la construction d’un parc éolien, d’installations photovoltaïques, ou d’une cantine bio, etc.
Les élu/es locaux : acteurs du changement
La valeur ajoutée des politiques locales en matière de développement durable
Les Agendas 21 territoriaux, mis en œuvre suite à l’adoption du programme d’actions pour le XXIe siècle à Rio en 1992, sont une traduction directe de l’intégration du développement du- rable dans les politiques publiques. Ils ont impulsé une nouvelle dynamique en incitant les autorités locales à formuler des politiques cohérentes sur leurs territoires. Les Agendas 21 se sont d’abord concentrés sur les questions écologiques et environnementales, pour s’emparer peu à peu des défis sociaux et des modes de production et de consommation. Ils se fondent au- jourd’hui sur une approche strictement cohérente entre les trois piliers du développement du- rable. Pour garantir une dimension multiculturelle, plusieurs réseaux de la société civile, et notamment CGLU, demandent la prise en compte de la culture à Rio +20 comme 4e pilier du développement durable.